Jean Mohr est très conscient de l’importance de la préservation des ressources naturelles de notre planète et de la nécessité d’aider à la survie de ceux qui sont directement concernés, c’est à dire les paysans, notamment les paysans de montagne. Il ne manque jamais dans tous les pays qu’il visite, de leur rendre hommage. Et cela. Bien sûr en les photographiant.
Paysans suisses
Paysans de Haute Savoie
Il a passé entre autres plusieurs années à étudier les conditions de vie de vie des paysans savoyards et s’est fait de vrais amis parmi eux.
Les Albanais
Parti en Sicile pour compléter un livre sur les marionnettes, Jean Mohr se retrouve un peu par hasard à Piana degli Albanesi, un village de montagne non loin de Palerme.
Les habitants sont tous des descendants d’anciens émigrés ayant fui l’Albanie pour des raisons religieuses voilà plus de trois siècles. Entre eux, ils parlent encore leur langue d’origine et ont conservé leurs coutumes et costumes de leurs ancêtres. Deux heures d’autocar sur une route serpentant à souhait … Au terminus, beaucoup de villageois, malgré le froiJ, la pluie, la neige proche. Très peu de femmes. Les hommes presque tous couverts d’une couverture noire effrangée : des disoccupati (des chômeurs).
…Je me suis promené durant des heures dans ce village d’un autre monde, sans lire sur les visages rencontrés ni hostilité ni intérêt apparent, seulement une résignation empreinte de dignité.
Première rencontre ave un enfant, puis progressivement avec le reste de la famille.
… On m’offrit le verre de l’amitié, puis je retournai à Palerme.
Dans l’autocar (…) je me demandais comment un jeune photographe sicilien serait accueilli dans nos villages de montagne ?
Extrait du texte de Jean Mohr « A comme Albanais » paru dans la série d’articles +l’ABC du photographe,+ Tribune de Genève 1961