Une région à contrastes violents. Passer de la police de Chicago au rythme d’un autre âge des Amish, on se croirait dans un autre Monde.
En route depuis plusieurs semaines pour faire les photos d’un livre sur le Middle West pour la collection Atlas des Voyages, Jean Mohr saisit cette occasion pour faire un certain nombre de reportages. De Kansas City, ses fameux marchés aux bestiaux et ses rodéo, à l’industrie de l’automobile de Détroit et du fameux groupe de Rythm and Blues « Tamala Motown » en passant par les Amish à New Glarus et bien d’autre lieux, Jean Mohr ne pouvait pas manquer Chicago et sa fameuse réputation de capitale du crime. Il décide donc de passer une nuit avec une patrouille de police dans cette ville et obtient l’autorisation de la suivre partout, pour autant que les gens photographiés donnent leur permission.
Une nuit mouvementée, avec son lot de violence, d’arrestations de criminels, de racketteurs, de drogués et de prostituées.
Qui sont les Amish et comment sont-ils arrivés à new Glarus Whisconsin?
Les ancêtres de cette « secte » ont pris part au vaste mouvement d’immigration en direction du nouveau monde avant la guerre d’indépendance qui commença en l’an 1776.
Ils appartiennent à un groupe nommé les « Dutch » de Pennsylvanie (un nom qui vient de Deutsh les Allemands – à ne pas confondre avec les Hollandais qui se sont installés en Pennsylvanie en arrivant en Amérique.
Les « Dutch » de Pennsylvanie ont été divisés en deux groupes principaux. Au début, la majorité des immigrants étaient luthériens ou Réformés. Ils étaient connus sous le nome de « Gens de l’Eglise ». Le plus petit groupe d’entre eux était nommé « la secte ». Ce petit groupe était réuni par des principes particuliers qui s’opposaient au formalisme et au rituel religieux et pratiquait une religion personnelle et quotidienne qui leur dictait une stricte observance des standards moraux et une complète humilité.
Les Amish se sont séparés des Mennonites pour observer une façon de vivre encore plus stricte. Leur style de vêtements et leur comportement est sévère à l’extrême. Les seuls moyens de transport utilisés sont des sortes de carrosses noirs tirés par des chevaux. Ils n’ont ni téléphone, ni électricité, ni confort moderne dans leurs modestes habitations.
Allan Porter Camera 1966 traduit de l’allemand.