La fondation indépendante Edhi recueille enfants des rues. Filles mères, malades mentaux et femmes répudiées.
Le travail d’Edhi consiste avant tout à intervenir dans la rue, là où les autorités brillent par leur absence ou en tous cas, ne sont pas à la hauteur des circonstances.
Il intervient au fond chaque fois qu’il y a un accident, chaque fois qu’il y a une émeute. Il intervient dans le sens d’une intervention médicale avant tout, mais il s’occupe aussi des gens qui atterrissent dans la rue, d’enfants notamment, de filles mères abandonnées, de femmes répudiées.
Il s’occupe également de malades mentaux dont plus personne ne veut. Et tous ces multiples projets fonctionnent de manière très rudimentaire, très simpliste. Il récolte de l’argent. Il refuse obstinément d’être subventionné par les autorités. Il refuse également la tentative de main mise par les autorités religieuses. Il veut rester indépendant et c’est ça au fond qui fait tout l’intérêt de ce projet.
Transcription d’un interview de Jean Mohr tiré du film « En voyage avec jean Mohr » de Villi hermann. 1992
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Au Pakistan, spécialement dans notre culture, les femmes sont enfermées à la maison.
Elles sont psychologiquement fragiles, car elles n'ont aucune protection, ni économique ni sociale, ce qui les tourmente. Habituellement, elles font face à ces difficultés, elles sont enfermées entre quatre murs. Ainsi elles deviennent psychologiquement fragiles. Elles n'ont aucune viue sociale, elles n'ont que des activités religieuses. Elles passent leur temps assises sur des tapis de prière. Elles n'ont aucun droit, elles n'ont pas le droit d'avoir des activités sociales. C'est pour ça qu'elles sont si tristes.
Dans notre société, les femmes souffrent beaucoup plus, c'est pourquoi je m'occupe plus d'elles, étant donné leur condition dans notre société.
A. Sattar Edhi dans le film de Villi Herman "En voyage avec Jean Mohr, 1992