Dans les années 60, Jean Mohr rencontre un groupe de peintres en Russie. Il retourne les voir en 1992.
La raison de ma venue ici, c’était de retrouver des artistes que j’avais rencontrés il y a une vingtaine d’années. Je savais que certains d’entre eux n’étaient plus là, mais je ne m’attendais pas du tout à ce que la proportion soit aussi forte de ceux qui avaient quitté le pays.
On comprend en partie cette décision de leur part de quitter la Russie parce que disons, ce qui les attend ici n’est pas très folichon. Donc ça n’est pas seulement l’appât du gain qui les attire à l’étranger, c’est aussi la certitude de pouvoir travailler d’une manière plus libre, de pouvoir exposer, ce qui n’est pratiquement pas le cas ici. Il n’y a pratiquement pas d’art moderne, les expositions sont réduites à très peu de choses et en fait, dans la population, il n’y a aucun intérêt pour ce qu’ils peuvent faire.
Transcription d’un interview de Jean Mohr tiré du film « En voyage avec Jean Mohr » de Villi Hermann
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